Jules & Le Vilain Orchestra

Jules et le vilain orchestra

Tout petit déjà, Jules est vieux.

Quand les filles de l’école se trémoussent sur les tubes pop des 80’s, lui fume la pipe en écoutant les disques de Reggiani, Brel, Nino Ferrer, Bob Dylan, Renaud ou Goldman.

La spirale est enclenchée, impossible de faire demi-tour.
En 1988, il enfile une veste en velours et commence la musique avec deux frangins, Sam et Fred, qui deviendront les insupportables Ogres de Barback.

Autant dire que ça ne s’arrange pas.

Jules navigue ensuite parmi plusieurs groupes. Il se met au service des autres, alterne plateaux télé noir et blanc au piano avec Julio Iglesias, et sessions de bassiste avec des artistes aussi médiocres que Kent, Jacques Higelin, Bénabar ou Catherine Ringer, dans la variété comme dans le rock alternatif….

De pire en pire !

Cela aurait pu s’arrêter là si Jules n’avait pas, alors, les deux pires idées de sa vie : Il commence à se couper les poils du nez, alors que, plus tu coupes, plus ça repousse. Mais surtout, il veut écrire ses propres chansons et les défendre sur scène.

Oh le con…

Du coup, fiasco total :
En 2007 il est élu artiste de son département par l’Adiam et le Conseil Général du Val d’Oise. Il reçoit le soutien incongru (et jamais démenti depuis) du Forum, scène de musiques actuelles de Vauréal (95). Ensuite il est élu « Artiste découverte » à l’Estival de Saint-Germain (78), « Prix du public » et « Prix du jury » présidé par Claude Lemesle à La Ruée vers l’Aure de Bayeux. Il est également sélectionné comme « Découverte » au Festival ALORS CHANTE de Montauban.
Il a franchi toutes les étapes, tous les statuts labellisés, tous les cols du fémur.

Coup de bol, il se révèle être un véritable homme de scène. Le déambulateur plait aux fans et aux femmes.
Jules s’entoure des meilleurs musiciens du monde sur un malentendu et se forge un public fidèle, conquis et sans cesse grandissant…

Les pauvres. Probablement le syndrome de Stockholm…

Aujourd’hui, Jules c’est une centaine de concerts partout en France, dont la tournée « L’Homme le plus fort du Monde » produite par b.a.p et qui atteint son point d’orgue Bontempi en janvier 2012 lors d’une date au Divan du Monde épique et archicomble.

Allez comprendre…

C’est aussi deux albums autoproduits distribués par Irfan Le Label : « Les années douces » et « L’Homme le plus fort du Monde » (avec 4 204 exemplaires vendus sous la menace, à ce jour) et le dernier album « Le Sale Gosse » en 2013 sur le label Polychrone.

Un nouvel album, un nouveau spectacle, une nouvelle tournée… Le tout motivé par l’énergie du désespoir.

Ajoutez à cela des tubes à ravir les campings, un clip vidéo féministe (Thérèse) et une collaboration avec le rappeur le moins bling-bling de toute l’Ile-de-France et vous aurez une idée du manque d’ambition du bonhomme.

Ne l’encouragez pas. Le type est père de famille. Faites ça pour ses gosses.
En plus « Variété alternative » ça ne veut rien dire.

Merci pour lui.

ILS EN PARLENT mais ils s’en foutent un peu :

« Jubilatoire. »
Télérama

« Jules, de la nouvelle star ? »
Les Inrocks

« C’est un très gentil garçon »
Vivolta

« Ouais, j’sais pas, moi je préfère Celio, Jules, ça m’boudine. »
Ariane Massenet

« Je trouve qu’il fait un peu trop de Name Dropping »
Jean-Jacques Goldman, Jean Leloup, Benabar, Johnny, François Bayrou.

« Y a quoi comme jeu de mot avec Jules ? »
La rédaction de la bio de Jules

« Il serait temps qu’on touche un petit retour sur notre investissement. »
Béatrice Adnot, Clement Praud, Hervé Péquignet.

« Aoué jul c tro 1 bogoss avaik cé chveu étou. An + il fé tro dla guitarétou. »
Jean-Steven du 77

(Copyright © photos : Dominique Chauvin)